Armelle HÉLIOT – Le Figaro

L’évidence d’une oeuvre de magie

…Avec sa masse folle de cheveux blancs, ses costumes peints comme des tableaux pastiches, et son regard noir ironique, Jean-Baptiste Thierrée ouvre la porte d’un monde merveilleux : celui de Victoria Chaplin, qui semble avoir 30 ans, sur scène, et sait comme personne métamorphoser les tissus et costumes. Cette femme a du génie… Elle fait naître au même titre l’inquiétude et la beauté… C’est une oeuvre de magie qui se déploie comme une évidence… Son bestiaire imaginaire est d’une beauté à couper le souffle. Mais pas seulement: il en appelle à l’inconscient, à des peurs et cauchemars enfouis, à la gaîté glaçante d’un squelette qui tintinnabule…

Brigitte SALINO – Le Monde

Un rêve burlesque infini

… Jean-Baptiste Thierrée change d’habit tout le temps. Il file derrière le rideau et revient à la vitesse de l’étoile vêtu de l’image d’un tableau ancien ou en manteau zébré. Victoria Chaplin a la grâce de l’éternel féminin, … elle s’allonge, grandit, elle est un cheval, un dragon ! L’un et l’autre sont des puits sans fond. Quand ils s’interrompent, au terme de deux heures, après des bis où ils ont toujours une nouvelle chose à montrer, ils laissent le spectateur convaincu que le chapeau du magicien n’a pas livré toutes ses colombes, et le cabinet de curiosités de la danseuse tous ses mirages. Ces bouffons sont bluffants.

Gilles COSTAZ – Les Echos

Lui, magicien à malices, revisite quelques tours de close up, jongle et joue de la musique avec des bulles de savon, invite à la lecture colombes et lapins…

… Elle métamorphose la ménagerie de jadis en bestiaire chimérique, lui fait du clown un enchanteur.

Dessinateurs de personnages et décodeurs de traditions, Jean-Baptiste Thierrée et Victoria Chaplin mettent depuis trente ans l’imaginaire en mouvement… Leur spectacle est un des plus beaux que l’on ait vus. N’empêche : Jean-Baptiste Thierérée et Victoria Chaplin ne sont pas mentionnés dans l’histoire du nouveau cirque – qui reste du reste à écrire, mais elle est en train de se faire – ou alors en deux lignes. Pourtant, il est né là, de ces inventeurs-là.

Anne-Marie PAQUOTTE – Télérama

JADIS,  Jean-Baptiste Thierrée  et  Victoria Chaplin  auraient  été menés  au  bûcher.

Nous  entraîner  dans une sarabande  de  transformations inouïes et de saynètes désopilantes tient plus  de la sorcellerie que du cirque de papa. Si ce spectacle fascinant produit sur  le  spectateur  un effet si spécial, c’est  parce  qu’il  ne repose pas sur des effets spéciaux !  Aussi géniale  costumière que gracieuse funambule, Victoria Chaplin se métamorphose   sous  nos   yeux émerveillés en créatures d’une étrange  beauté.  Du   brochet géant  à la femme xylophone, de la marquise au cheval fou.

L’invisible  étant  indicible, disons que c’est Jérôme Bosch au Pays des merveilles.

Albert ALGOUD – Le Canard Enchaîné